La remise du Chien-Guide

Les différentes étapes de la remise du chien guide L’étude des dossiers de demande de chien guide va permettre aux éducateurs de définir besoins et particularités de chaque déficient visuel.

Trois types de critères permettent de définir quel style de chien correspond le mieux à chacun des demandeurs : le physique, le caractère, l’environnement.


1) Le physique :


la morphologie du chien doit être en harmonie avec celle du maître. Pour le confort et la sécurité de chacun des membres du tandem homme/chien, grandeur, corpulence, puissance physique, longueur des enjambées devront être en harmonie. Chaque individu a une vitesse de déplacement qui lui est propre et qu’il est important de respecter.

2) Le caractère :


Avec un chien, chaque individu a une relation toute personnelle. Lors du pré-stage, le fait de mettre le non-voyant en présence de plusieurs chiens met en évidence l’impact naturel que la personne a sur le chien. Dans le processus d’attribution, l’éducateur prendra en compte le tempérament du demandeur : assurance ou timidité, exigence ou tolérance, attitude réservée ou volubile, aisance ou maladresse, etc. L’évaluation de la personnalité du demandeur permettra, en fonction des éléments recueillis, de choisir un chien plutôt souple ou ayant du caractère, sensible ou sûr de lui, câlin ou plus indépendant, etc.

Exemple : un chien sensible pourrait être inhibé par un maître trop imposant. Dans le cas contraire, un chien au caractère affirmé, sûr de lui, pourrait à l’inverse profiter du manque d’autorité de son maître.

3) L’environnement :


Certains chiens ont besoin d’horaires et de parcours routiniers quand d’autres au contraire seront demandeurs de nouveautés et de difficultés. Parallèlement, les personnes aveugles ou malvoyantes ont chacune leur rythme de vie ; elles ont aussi des trajets familiers plus ou moins longs, plus ou moins compliqués. Certains chiens par exemple adorent rechercher les arrêts de bus et emprunter toutes formes de transports en commun alors que d’autres ne le font que par conditionnement : ils l’ont appris, et puisqu’il faut le faire, ils le font.

L’environnement familial est de même déterminant dans le choix du chien. La personne aveugle ou malvoyante vivra-t-elle seule avec son chien ? Ses centres d’intérêts seront ils partagés avec des enfants, un conjoint, d’autres animaux ? Avec un travail ? Le chien devra-t-il rester plusieurs heures dans un bureau, un atelier, une salle de classe ? Toutes ces données seront à prendre en compte pour le bien-être du chien et de son maître.

4) Le stage de remise :


C’est un moment crucial, une formation individualisée, adaptée à chacun. Pour que l’histoire du déficient visuel avec son chien commence bien, il est indispensable que chaque stagiaire se sente unique, qu’il se sente écouté. Au début, il est nécessaire de conseiller le stagiaire de manière quasi permanente, pour rectifier la position du corps, des bras, la synchronisation des pas avec ceux du chien, l’utilisation de la laisse et du harnais, les ordres à donner, les inflexions de voix, etc.

Le programme, établi sur deux semaines, se veut complet et progressif.
Beaucoup de déficients visuels découvrent le chien guide pour la première fois et, malgré leur motivation, c’est un mode de déplacement tout nouveau qu’ils appréhendent vraiment. Certains d’entre eux ont parfois du mal à s’adapter à de nouveaux repères.

La première semaine passée à l’école, a pour objectifs essentiels de fixer les bases techniques mais aussi affectives. La personne déficiente visuelle apprend tout d’abord à s’occuper totalement du bien-être de son animal : nourriture, brossage, besoins ou détente dans les enclos réservés à cet effet, le tout, en parfaite autonomie .

Encadré par un éducateur, un travail technique quotidien permet bien sûr à la personne de prendre de nouveaux repères quant à ses déplacements mais, la psychologie canine est aussi au premier plan : connaître son chien, apprendre à lui parler, à décrypter ses émotions, ses réactions, autant de connaissances qui seront indispensables à mesure que de nouveaux obstacles jalonneront la route.

Le stage se déroulera tant dans les rues que dans les transports en commun, sans oublier boutiques et jardins publics, de façon à avoir le champ de déplacement le plus vaste possible.
La seconde semaine se déroule au domicile du déficient visuel.
Il s’agit là, de mettre en application sur les parcours familiers et connus, les bases acquises au centre. Beaucoup de personnes attendent avec impatience ce moment du retour à la maison ; elles l’espèrent comme une libération, se disant que les choses seront plus faciles. Mais à son tour, le chien navigue dans l’inconnu. Le déficient visuel doit alors accepter d’être patient, accepter de laisser à son chien le temps de s’adapter à sa nouvelle maison (peut-être à une nouvelle famille), à ses nouveaux parcours, à un nouveau rythme de vie, à de nouveaux repères.

Chaque trajet est fait et refait, par ordre d’importance et de difficulté, sans oublier celui menant chez le vétérinaire ou le terrain de détente. Le chien doit savoir retrouver la maison.
Après la remise

Le suivi permanent mis en place par le Centre Aliénor, entretient les liens tissés entre l’école et le nouveau maître de chien guide. L’école restant toujours propriétaire de l’animal, elle accompagne le couple durant toute l’activité du chien, jusqu’à sa mise à la retraite, voire à sa fin de vie. Elle peut ainsi répondre à des demandes particulières du non-voyant (en cas de déménagement par exemple, de travaux ou de nouveaux parcours à découvrir).

 



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